01 39 33 99 99
Espace client Menu
Actualités
01.05.23

La tradition très ancienne du muguet pour le 1er Mai

C'est le 1er mai 1561 que le roi de France Charles IX initie cette tradition.

Ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décide d'en offrir à son tour, chaque année, aux dames de la Cour. Au début du XXe siècle, il n’est pas rare de s’envoyer des cartes postales représentant un brin de muguet à l’occasion du premier mai. La vente de muguet le jour du premier mai est une tradition qui perdure encore.

 

La journée internationale des revendications ouvrières

C’est en 1889 que la IIe Internationale socialiste, réunie à Paris à l’occasion du centenaire de la Révolution française et de l’exposition universelle, officialise cette date comme journée internationale des revendications ouvrières, en faveur de la journée de huit heures. Cette décision est prise en écho à la grève générale qui eut lieu du 1er au 3 mai 1886 à Chicago, qui fit de nombreux morts et provoqua l’émotion dans le monde entier. Les premiers défilés ont lieu le 1er mai 1890, un peu partout en Europe, mais c’est un an plus tard à Fourmies (Nord) qu’un de ces défilés tourne mal et que la police tire sur la foule, faisant neuf morts. Dès lors, les défilés suivants se feront en France à cette même date, en hommage à ce jour tragique.

Journée de mobilisation, le premier mai n’est pas encore un jour férié. L’organisation syndicale CGTU (Confédération Générale du Travail Unitaire) et les partis politiques SCIO (Section française de l'Internationale ouvrière) et PC (Parti Communiste) encouragent à chômer ce jour-là et à défiler dans l’après-midi, notamment pour la journée de 8h. Cette journée se clôture en soirée avec un meeting ou une conférence mais c'est aussi un moment festif avec un bal populaire, un spectacle ou une projection de film. Certaines affiches mettent en valeur le rôle des femmes, en mentionnant "travailleur des deux sexes" ou en mettant une femme en tête d'affiche pour un événement organisé par le SFIO groupe féminin.
 

La récupération du premier mai par le gouvernement de Vichy

Le régime de Vichy rend officiellement férié le premier mai. Avec cette mesure, le Maréchal tente d’obtenir le soutien des ouvriers. Le nouveau jour chômé, institué le 24 avril 1941, est nommé “Fête du Travail et de la Concorde sociale”, une appellation qui souligne la volonté de Vichy d’unir patrons et ouvriers selon un esprit corporatiste et de mettre fin à la lutte des classes. C’est le régime de Vichy, et seulement lui, qui, dans l’histoire de France, désigne officiellement le premier mai comme “fête du travail”. Ce premier mai se confond aussi avec la célébration de la saint Philippe, le prénom du Maréchal Pétain.

Dès lors, le gouvernement organise totalement la journée du premier mai. Le préfet transmet à ses sous-préfets une note très précise émanant du gouvernement sur l’organisation, où l’on indique entre autres qu’ « il y a lieu de supprimer les défilés partout » et qu’ « il faut proscrire et le mot et l’esprit du cahier de revendications ». Les syndicats et partis politiques, historiquement impliqués dans les festivités du premier mai, sont écartés. On voit aussi des offices religieux associés à cette journée. A leur tour, les sous-préfets reprennent cette note et l’envoient aux maires de leur arrondissement.  Les maires, en échange, doivent envoyer leur programme pour validation, en respectant ces instructions, puis faire un compte-rendu de ce qui s’est passé pour transmission au préfet, puis au gouvernement.

Chacune des municipalités est obligée d’organiser des activités : commémorations, cérémonies, activités sportives ou festives. Ces activités sont clôturées obligatoirement, dans toutes les communes, par le discours radiodiffusé du Maréchal, suivi d’une Marseillaise. La promotion de l’événement se fait par des affichages communaux ou venant de l'Etat et la distribution de programmes.

 

Le premier mai après la Seconde Guerre mondiale

En avril 1947, le gouvernement issu de la Libération confirme que le premier mai demeurera un jour férié et payé. Il est l’occasion de grands défilés syndicaux et d’activités festives.

Une note d'information de la préfecture du 2 mai 1951 rend compte des diverses manifestations départementales de la veille indiquant « qu’aucun incident est à signaler » et que « de manière générale, la fête du travail s’est déroulée dans l’indifférence générale de la population ».

Sources site web https://archivesdepartementales.aude.fr/

 

< Actus précédents Sommaire des actus Actus suivantes >

Les services