Les archives relatives à la répression soviétique en Ukraine ont été détruites
Un bâtiment des services de renseignement ukrainiens, qui abritait des documents liés à la répression soviétique, a été ravagé par un incendie imputé aux troupes russes.
Les archives relatives à la répression menée par le régime soviétique contre les Ukrainiens ont été détruites à la suite d'un incendie provoqué par les troupes russes. Selon Anatoliy Khromov, chef du Service d'archives d'État de l'Ukraine, ces documents étaient conservés dans un bâtiment du SVU (services de renseignement ukrainiens), situé à Chernihiv dans le Nord du pays. Ce site a été "réduit en cendres".
Dans une déclaration faite à l'agence Interfax-Ukraine, Anatoliy Khromov précise que d'autres sites archivistiques ont été visés par la Russie : "nous savons qu'au moins plusieurs bâtiments ont été endommagés, en particulier à Kharkiv, mais à ce jour, les documents ont échappé à la destruction. Nous ignorons cependant ce qui se passe dans certaines administrations régionales de l'État situées dans des territoires temporairement occupés. Nous ne disposons malheureusement d'aucune information sur l'état des bâtiments, ni sur le sort des archivistes qui y sont restés".
Les archivistes ignorent l'ampleur des destructions des archives ukrainiennes et attendent la réalisation d'un audit qui ne pourra être réalisé "qu'après la libération de ces territoires".
Convention de 1954 sur la protection des biens culturels
La destruction des archives ukrainiennes survient alors que le Conseil international des archives avait appelé le gouvernement russe "à ne pas mettre en danger les professionnels du patrimoine documentaire ou culturel qui restent dans le pays, et à s'abstenir de détruire le patrimoine documentaire et culturel".
L'ONG, basée à Paris, avait notamment rappelé les obligations de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Selon l'article premier de ce texte, les archives et les dépôts d'archives sont considérés comme des biens culturels et, à ce titre, doivent être sauvegardés.
Sources : Archimag - Article de Bruno Texier