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01.12.21

Joséphine Baker entre au Panthéon

Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker entre au Panthéon sur décision du Président de la République Emmanuel Macron. Les archives françaises permettent de retracer sa vie et son parcours.

Née aux États-Unis en 1906, Joséphine Baker arrive en France comme artiste de music hall au théâtre des Champs-Élysées : FranceArchives a consacré un dossier thématique à l'histoire des femmes de spectacle à travers les archives.

Dès l'entrée en guerre en 1939, elle prend contact avec les services de renseignements français et entre dans la Résistance. Sa célébrité lui permet de se déplacer aisément et de collecter des renseignements pour le compte des Alliés. Elle sert également de couverture à Jacques Abtey, chef du contre-espionnage français, qui l'accompagne lors de ses tournées sous une fausse identité. En 1944, elle s’engage dans les Formations féminines de l’Air ; démobilisée en 1945, elle reçoit l'année suivante la médaille de la Résistance Française avec rosette et en 1957, la Légion d’Honneur à titre civil et la Croix de Guerre avec palmes.

  • les archives relatives à ses activités dans la Résistance et sa carrière dans l'Armée de l'Air sont conservées par le Service historique de la Défense (SHD) qui lui a consacré une page spéciale ;
  • la Fondation de la Résistance propose une exposition virtuelle permettant de suivre son parcours durant la Seconde guerre mondiale, constituée de documents issus des fonds du SHD, de la Bibliothèque nationale de France, des Archives nationales et de l'Établissement de communication et de production audiovisuelle de la Défense (ECPAD) ;
  • son dossier de légionnaire se trouve à la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur, mais n'est pas encore communicable ; ceux de la Croix de guerre au SHD et de la Médaille de la Résistance française au musée de l'Ordre de la Libération : sa notice est accessible sur la base de données des Médaillés de la Résistance française du ministère des Armées.

Parallèlement à ses activités de résistante, elle participe à des spectacles à Paris dans le cadre du théâtre aux armées ou à Alger pour les permissionnaires des Forces françaises libres et récolte des fonds de secours pour les sinistrés. Après la guerre, elle organise des tournées à l'étranger, notamment au Maroc.

En 1937, elle s'est installée au château des Milandes (Dordogne), qu'elle acquiert après la fin de la guerre : les Archives de la Dordogne conservent une importante iconographie relative à l'édifice, labellisé Maison des Illustres par le ministère de la Culture et aujourd'hui musée dédié à l'artiste. Ambitionnant d'en faire le "Village de la Fraternité", elle y accueille ses 12 enfants, tous de nationalités et religions différentes, et le transforme en un vaste complexe touristique. Généreuse et mauvaise gestionnaire, elle perd le domaine, qui est vendu aux enchères, malgré l'appel lancé en sa faveur par Brigitte Bardot.

Résistante de la première heure, elle reste fidèle au général de Gaulle, notamment pendant les événements de mai 1968.

Source : Article France Archives

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